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Korsakow
15 mai 2011

Nocturne

 

Comme si la nuit était finie

Des rêves.
Je cauchemarde les yeux ouverts
Alors que l’insomnie me tue lentement.
Lentement.

Mes doigts sont froids.
Le sang n’y circule plus et
J’ai du mal à les bouger.
Tous les muscles de mon corps ne font plus qu’un
Immense pavé de lave qui me brûle le torse et les jambes.

Un jour je m’envolerais.

Morts multiples

Je sens mes membres se détacher
Au final, ce n’est pas inhabituel
J’ai l’habitude.

Restera la peur de s’endormir.

Mes nuits m’étaient contées

Je suis immobile ;
Le plafond se rapproche.
Les murs se serrent autour de moi pour ne former qu’un petit enclos,
Un cocon d’angoisse.

Je force mes yeux à regarder.
A analyser.
A déjouer les mirages de l’insomnie.
J’ai mal à la poitrine,
Je ne dormirais pas
Ne me reposerais pas.
Et demain, tout sera un peu plus irréel
Et quand la nuit tombera l’angoisse recommencera à monter.
Jusqu’au moment où j’irais me coucher
Pour essayer.

Dis, maman ?                                                     
Tu crois que je vais exploser ?

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  • blog littéraire de Korsakow, poèmes et textes en anglais, allemand et français. "Je suis un esthète", dixit (certainement) Jean-Louis Costes (qui est plus artistique et moins con que Francis Heaulme à coup sûr). Moi aussi, et je m'amuse à écrire des choses
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